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Le calepin de Calliope

Le calepin de Calliope
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9 décembre 2006

Pensée IV : Ombre

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Jeu de lumière et de ténèbres,
Suit mes pas, grandit en moi,
Inspire la peur entre les cèdres,
Où jamais l'espoir, le jour, ne voit.
 
Vit le jour, meurt la nuit.
Crée des images, des illusions,
Des fantasmagories en mon esprit,
Emmène moi voir le passeur Charon.
 
Pousse mon âme, à la folie.
Ne me laisse aucunes chances,
Ne me laisse point de répits,
Détruit mon corps et mon essence.
 
Jeu de ténèbres et de lumière,
Suit mes pas, mes idées sombres.
En ton sein, entre tes serres,
Je suis tout à toi mon ombre.

 


K-Art

(Image : Egon Schiele, "Schwangere und tod")

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9 décembre 2006

Pensée III : Soy Marinero

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Je reviens d'une ballade sur la mer salée.
J'ai louvoyé, je me suis glissé sur ses flancs comme l'amant caresse les côtes de son Eve.
Je l'ai observé, épié, j'ai senti, respiré, humer ses odeurs d'embrun, celle de son étreinte avec le ciel, bleu, beaucoup de bleu, de l'encre tache les cieux, foncés comme un désespoir, battu par du rouge, de l'orange des coups de tonnerre des forges divines... Les éclairs soulignent l'espace comme son importance...
J'étais donc là, sur cette digue, cette promenade, ce chemin de dalles, de sueur et de force, je marchais sur le travail des hommes, monument enserré dans les bras de mer... Seul, vide, j'évoluais sur son œuvre nue et désolée, nul autre ambassadeur de ma race n'existait pour cet instant sans passé, sans futur, désespérément présent...
Seul avec moi-même, avec l'océan, ce conglomérat d'hydrogène et d'oxygène, de vie et de danger, de beauté et de cruauté.
Un navire flottait sur l'étendue, calme, dérivant sur son destin...Que doivent penser ses matelots loin de leurs familles ? Sont-ils chagrinés de quitter encore Ithaque ? Sont-ils l'amant des flots ? ...Ce chant bleu de sirène qui captura tant de fou, qui transborda tant d'auteurs en marins, tant d'écrivains et navigateurs.
Cette feuille d'encre de mer, gravé de l'écume, cette mer d'ombres de chine, coulant des plumes de mouette, Poètes des cieux, Icares de la nature, volant au rire cruel, charriant les humains aux milles racines.
Et je suis là, maintenant, à écrire, écrire et lire et relire ce que je saigne sur ce papier, à étaler mes larmes de sel sur ce bout de papier, puis, je relirai encore jusqu'à toucher l'instant d'infini où s'écoulent déjà en torrents, mes pensées prêtent à se jeter corps et biens dans l'abîme bleuté.
Mais je stoppe, je divague.
Je flux, je suis, je reflux et je resterai, amoureux transi du froid glacial des profondeurs abyssales...
Mais l'on achète mon sommeil, le marchand de plage passe, vendu à la marine marchande...


K-Art


(Image : Félix Ziem, "Le coup de canon")

9 décembre 2006

Pensée II : Tempest

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Le calme de la tempête submerge déjà mon subconscient submersible.

Mais tant que les poissons volant apporteront la pluie,
je pourrai rincer et écoper mon âme et quand reviendra le soleil noir,
du vide et du néant spirituel, tout ce liquide éthéré,
s'écoulera en se tortillant de mon sang, hors de mon être...

 

K-Art

(Image : Gustav Klimt, "Les serpents d'eau")

9 décembre 2006

Pensée I : Sec et cassant

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Que reste t-il des torrents d'amour qui coulaient dans mon cœur ?
A part de vaines artères asséchées... ???
Chemins morts, seulement employés par un sang coagulé d'alcool et de désespoir.
Ce Styx gluant, rampant, tachant, emporte avec lui, les ruines de mes pensés échappées,
ces boites de Pandore, comme autant de cœurs fermés, froids, secs et cassant,
souvenirs enterrés, flottant dans un abyme insondable de vide, de néant et de noir,
intense, foncé, opaque et terrorisant.
Ces boites, aux cadenas pleins, aux chaînes enlaçantes, traînent le poids de mes fantasmes.
Elles tracent des sillons sur ma peau, comme autant de rides, je suis vieux dans l'âme,
pourtant j'ai rêvé ces vaines caresses, aux pouvoirs du bonheur,
mais l'être n'est pas le bien-être, je me résume à une plume, battu par les vents,
je n'ai pas de réelles forces, je suis porté, je rêve de m'élever, mais je tire vers le bas,
je chute au ralenti, je savoure la venue de mon heure.
Ce moment où je toucherai la terre, où je pourrai m'étendre et non plus prétendre.
Où le soleil blanchira les rémiges de mes peines...
Encore faudrait-il qu'un vague soleil m'illumine.
Mais où que le vent de désespoir me porte, il n'y a que ténèbres...
Des feux-follets rient de moi, de mon infortune,
de ma lâcheté car je ne peux me soustraire aux chaînes de l'existence, comment donc ?
Trancher le fil du destin ? je ne suis Parque, et je ne suis pas si courageux...
La volonté ne m'est dictée que par ma peur, viscérale, de la solitude,
vivre seul, mourir seul, tombe solitaire d'un océan d'ossuaires...
Je préfère continuer de me laisser porter par le vent.
je suis cendre et je m'envolerai cendre, je serai partout où je n'aie été,
je serai en tout temps, en tous lieux, en tout être, je ne serai qu'un, pour une éternité seulement...



K-Art

(Image : Gustav Klimt "la médecine")

9 décembre 2006

Hésitation

Je suis la signature de mon auteur et je me permet d'ouvrir le bal de ses pensées... Lasse d'être traînée sur le papier, je viens investir la toile où j'espère y tisser quelques mots tendres pour scintiller les sens, quelques mots durs pour susciter les émotions et quelques mots communs pour activer les intentions...
Je présente donc ici-bas mes modestes élans lyriques...Et mes textes composent le recueil "au fil de mes pensées"...
 
Bonne lecture à vous et à bientôt...

K-Art


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Le calepin de Calliope
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